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Le Temps d'un Divorce

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Le Temps d'un Divorce
19 février 2009

Le Temps fait et défait ... avec notre consentement

On a souvent dit, ou entendu dire que le Temps faisait les choses et les défaisait... Mais je pense que c'est se dédouaner de beaucoup de choses si on ne laisse que l'aspect du Temps, car il fait et défait ce que nous voulons bien qu'il fasse. Et surtout d'un point de vue inconscient, mais l'inconscient c'est nous.  C'est cette petite voix qui voudrait s'exprimer mais que le conscient combat.

J'ai laissé faire, je me suis inconsciemment laissée porter par les évènements. Cette rencontre avec "l'Elu" était une fuite en avant, un peu de poudre aux yeux, j'avais choisi là encore peut-être la facilité et j'ai récolté les fruits de cet abandon à autrui. Car je pense que nous sommes nos propres forgerons, nous nous construisons nos vies, et avons tous tendance à choisir ce qui semble la voie la plus facile en occultant les choses importantes. C'est normal, c'est humain, mais nos maux, nous nous les faisons subir nous-mêmes. Je ne pense pas faire rejaillir sur celui qui fût mon compagnon et mari toutes les causes et conséquences de notre relation. Ce serait, là encore, bien trop facile, encore une fuite, un aveuglement.

Je profite de ce bouleversement pour faire un grand ménage de Printemps ! A 36 ans il était temps d'ouvrir les fenêtres au Printemps ! Quoique il n'y a pas d'âge pour cela, chaque moment de la vie est propice à la réflexion et au travail sur soi. Je ne veux pas me voir avec complaisance, telle que j'aimerais être mais telle que je suis vraiment.

Voilà pourquoi j'ai envie d'écrire le cheminement de vie que j'ai expérimenté.

Je n'étais pas "heureuse" depuis le début de cette histoire. Mes proches le ressentaient, mais... MAIS ! Il appartient à chacun de faire ses choix et d'apprendre. J'ai voulu me conforter dans une vision abstraite du couple, du mariage, des enfants qui allaient venir. Je pensais que le fait de faire des concessions pour l'Autre était tout à fait normal, oui... Mais lorsque c'est partagé. Quand on commence à perdre pied et à se rendre compte de son aveuglement, il est déjà un peu tard. L'Autre a pris des habitudes, et pourquoi changer ?

En fait je ne voulais pas que ça change au fond. J'avais envie de me libérer et j'ai voulu aller au bout. Tout en espérant recoller les morceaux, là encore en me voilant la face. L'être humain est compliqué, toujours pris entre son devoir, ses envies, sa morale, son éducation, la société... Des freins, des garde-fous en somme.

J'avais évoqué le fait dans un précédent message la désillusion que j'ai ressenti lorsque j'ai annoncé ma première grossesse à mon "Elu". Je crois que cette désillusion a toujours été présente et ce, jusqu'à maintenant. Trois ans plus tard, je retombais enceinte... Je ne prenais plus la pilule et mon mari le savait. Je n'ai pas eu à lui annoncer la nouvelle puisqu'en cherchant un briquet dans mon sac, il est tombé sur le test, la petite peluche que j'avais acheté pour lui et la bouteille de champagne. Il s'est écrié : "Quoi ?! Tu es encore enceinte ?!"... J'étais dans une autre pièce et mon coeur s'est serré d'un coup. J'ai pris sur moi, et même si je m'attendais à une autre réaction de sa part, je restais heureuse de cette grossesse. J'étais très heureuse... pour moi. S'il le prenait comme ça, finalement ... tant pis pour lui. Pourtant je lui avais dit de faire attention, il a pris le risque à chaque fois, en conscience.

Notre vie s'est peu à peu éloignée. Quoi de plus "commun" ? Beaucoup de couples s'éloignent ainsi... Je crois que je n'ai rien fait pour le retenir. J'étais seule, seule avec mon premier enfant, seule en étant enceinte, toujours seule... J'en prenais mon parti, mais le fossé s'était bien élargi. Pourtant je tentais de communiquer, de le rassurer. Je pense que nous n'étions plus du tout "ensemble".

Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi l'engagement a eu cet effet là. Mais ce que je pense c'est que nous n'étions pas fait pour vivre en harmonie les évènements importants qui jalonnent une vie. Nous le vivions différemment, lui subissait d'une certaine façon, et moi également. Quelle suite m'attendais-je à trouver ? Comment peut-on rester aussi aveugle ? Sourd face à sa petite voix intérieure qui disait "ce n'est pas lui, ce n'est plus lui". On se bat bien sûr, on veut réussir, on veut tenter quelque chose... Mais nous sommes toujours rattrapés ! Le Temps fait son oeuvre avec toutes les pensées des deux êtres, il défait cette union qui ne rime pas à grand chose, sauf à assumer le quotidien. On cohabite comme des colocataires, on se voit le moins possible à deux.

Finalement tout ça est très logique, je ne vois pas comment je ne l'ai pas vu arriver avant !

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15 février 2009

La symbolique

Je me suis rendue compte que j'avais débuté ce blog le 14 février, hier, fête popularisée dans les médias de l'Amour. Finalement, je me fête à moi-même l'amour que je commence à me redonner doucement...

Avec un peu de recul, je me suis rendue compte d'une chose importante, la rencontre d'avec "l'Elu" il y a dix ans. Je sortais tout juste d'une histoire assez perturbante et violente et je l'ai rencontré. Pas moins de 24 heures après l'ultime affrontement où je suis comme "sortie de moi-même" en réagissant avec une violence que je ne me connaissais pas... Il faut dire que j'avais été blessée profondément, et ma seule réponse, sans conscience, était soit de donner un coup physique à cette personne, soit reporter ce geste sur autre chose... c'est finalement le pare-brise de ce jeune homme qui en a fait les frais, ainsi que ma tête d'ailleurs. C'est assez perturbant de se dire qu'on peut en venir là.

Après cette soirée, je rencontre donc mon "Elu" 24 heures plus tard. Un jeune homme qui n'avait rien à voir avec tous ceux qui avaient croisé mon chemin. Je pense que j'avais été tellement blessée, que je me suis engouffrée dans une nouvelle relation sans vraiment y réfléchir. Et pourtant ... nous n'avions rien en commun, simplement une réelle attirance. Là encore je suis tombée de haut en me disant que 24 heures c'était tout de même court. Du coup, je n'ai pas fait ce deuil, cette acceptation avant de commencer une nouvelle histoire.

J'avais 25 ans, en plein dans mes études d'archéologie. Tout est allé très vite, nous nous entendions tellement bien, nous nous admirions l'un et l'autre, et nous avons commencé à vivre très rapidement ensemble. Très vite aussi, je me suis rendue compte que je ne pourrais pas et continuer mon doctorat et travailler en même temps. J'ai alors choisis ce que je pensais alors comme le plus logique. Il fallait assumer le quotidien, nous installer correctement, j'ai donc arrêté mon doctorat et me suis lancée dans la vie professionnelle, en bas de l'échelle, mais avec la volonté d'apprendre, et de progresser, même si je faisais un gros sacrifice. Ce sacrifice était pour nous deux.

Quand je me remémore tout ça, un sourire me vient. On se croit fort, on pense faire les meilleurs choix pour soi, tout imprégné que l'on est de notre bonheur à deux. Quand je reviens sur mes pas, je sais maintenant que je faisais une grosse erreur. J'avais besoin de me conforter dans l'idée que je pouvais m'épanouir dans une relations amoureuse, moi qui m'étais toujours fait mal, sciemment finalement. Mais quand on ne veut pas voir, quand on ne veut pas... il n'y a rien à faire. Ce n'est que bien plus tard qu'on comprend et que la vie nous force à voir tout ce qu'on avait enfoui sous des strates bien épaisses.

Quatre ans de vie commune, dans un petit nid douillet d'une banlieue parisienne. Vint le jour où j'ai découvert que j'étais enceinte. A 29 ans, je me disais que c'était certainement le moment, qu'il serait heureux de cette annonce puisque nous étions ensemble depuis ces années. Pourtant, ultime sursaut avant cette découverte, je ne me sentais déjà plus à ma place, l'archéologie me manquait, les sorties, les découvertes, la Culture... tout ça je ne le partageait pas avec l'Elu. Quelques mois avant de tomber enceinte j'ai rencontré quelqu'un avec qui il ne s'est rien passé mais... j'avais déjà ressenti un coup de coeur. Premier signe que j'ai voulu occulter. Toujours en conscience.

J'ai découvert que je portais la vie à l'occasion d'un voyage aux Etats-Unis et l'annonce fût faite à l'Elu par téléphone. Deuxième signe. Incompréhension. Cette nouvelle que je pensais positive et symbolique de notre amour ne trouvait pas écho. Désillusion. Lorsque je suis rentrée, j'ai posé un ultimatum : s'il ne désirait pas cet enfant c'est que notre relation n'était pas vouée à durer, donc soit il en était heureux et l'acceptait, soit j'avortais et j'avortais également cette relation. Encore une fois, je me couvrais sous sa décision. J'aurais dû, moi, choisir.  Il m'a simplement souri après vingt minutes de silence : "On va devoir appeler les parents pour leur dire que l'on va se marier...". Cette annonce m'a laissé un goût amer sur le coup. J'attendais des mots d'amour, de soutien et je découvrais que puisque j'étais enceinte, nous allions nous marier. Nous l'avons fait, simplement, à la mairie, en petit comité. Et certainement pour l'Administration. Je schématise et prend des raccourcis, mais c'est comme ça que je l'ai ressenti.

Deux enfants qui jouent à être des adultes. Voilà ce que nous étions, déjà séparés par notre manque de partage, l'admiration étant passée doucement avec les années, pas de projet commun, seulement un petit enfant qui allait naître. Mais cet enfant était déjà un symbole de dissonnance entre nous, entre moi et les "autres". Juste avant de passer devant le Maire, j'avais entendu le témoin de l'Elu lui dire que c'était dommage que je lui ai fait un enfant dans le dos. En me mariant, j'étais triste. Et pourtant je voulais de tout mon être que cette relation puisse s'épanouir, même à mon détriment sentimental. Qu'est-ce qu'on peut se faire de mal... à soi-même.

Reprendre des rôles qui ne nous sont pas destinés, accepter d'être ce que les autres veulent que vous soyez... en vous oubliant tout bonnement, pour ne pas faire de peine, de mal, vous passez une grande partie de votre vie à passer à côté de vous-même et c'est ce que j'ai fait. Et ... comme la Vie reprend ses droits, elle vous donne les occasions pour vous défaire des choses qui ne vous ressemblent pas. Ces occasions, soit on les saisit, soit on recule, mais chaque fois que les occasions reviennent c'est avec plus de force et de peine jusqu'au sursaut vital qui fait bien mal mais qui est nécessaire pour se reprendre en main.

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14 février 2009

Pourquoi est-ce que j'ai choisi d'écrire ici ?

Les évènements que je traverse depuis un an et demi ont besoin de trouver une voie de libération et cette voie c'est l'écriture. J'aurais peut-être choisi d'écrire pour moi, simplement dans un carnet, mais j'ai envie de le faire ici. Peut-être justement pour être lue par quelqu'un d'autre, d'extérieur à moi, qui ne me connaît pas, qui s'arrêterait là par hasard, qui prendrait le temps, le temps de lire et même d'émettre une opinion, quelle qu'elle soit. C'est un peu une "thérapie" à son échelle propre, mais pas celle où on s'allonge seul devant ses pensées, ses maux, avec quelqu'un qui écoute derrière soi, en prenant des notes. Non, j'ai envie d'exprimer des choses, et poster ici avec la possibilité d'apprendre de vous. Finalement d'un monologue avec moi-même, c'est un dialogue que je cherche certainement.

Je sais qu'il existe des gens très compétents et qui peuvent avoir un raisonnement adéquat sur les situations quelque peu tendues que nous pouvons tous vivre, mais... Mais ! Je le fais aussi. Ce n'est pas à un spécialiste de la chose à qui j'ai envie de m'adresser là, de suite. Juste envie de m'ouvrir et de partager un moment de vie.   

Ce blog n'est pas à proprement parler un journal intime, je le débute un an et demi après une séparation, c'est plus un carnet de réflexions, de questionnements, afin d'y voir certainement plus clair.

Nous sommes bien nombreux à vivre des séparations d'avec nos conjoints, maris, femmes ... Où que mon regard et mes lectures se portent, je vois qu'on en parle bien sûr, dans les médias, dans notre quotidien, et cette vision qu'on nous en donne est bien souvent édulcorée, "glamourisée" ... un peu loin de ce que l'on vit vraiment. Il y a plein de questions qui nous viennent, des doutes, des apréhensions sur l'avenir, ou même tout bonnement sur le quotidien.

Il n'y a ici aussi aucun mode d'emploi, et heureusement... car les "comment réussir son divorce", "comment s'épanouir en solo, sans homme et avec enfants" et j'en passe des meilleurs, ne servent qu'à lever un petit voile sur ce qui est là vraiment, réellement.

Un peu comme on devient parents en tâtonnant, en expérimentant, on vit ce genre de situation pareillement. A l'aveuglette, un peu au jour le jour, on oublie les repères, les habitudes prises et on se reconstruit un autre quotidien.

On apprend, on grandit, on relativise, on va de l'avant, quelques fois on tombe, mais pour mieux se relever ... Et des fois, on prend énormément à se relever, à se retrouver, à refaire connaissance avec soi-même. Et oui... le Temps ! Le Temps est toujours un bon allié, encore faut-il se le remémorer tous les jours ! Et quand on retombe toujours d'accord sur cette dernière phrase c'est que l'on commence à devenir enfin "sage".

Il n'y a pas d'âge pour aimer, pour construire, pour tomber de haut, pour se remettre en question, pour adopter une vision plus saine et réaliste de la vie. Et le Temps - toujours lui - malgré sa "lenteur" nous éclaire sous bien des angles.

Alors c'est peut-être même plus qu'un petit carnet dans la toile, c'est un témoignage d'humain destiné aux autres humains.

Je vous raconterais donc ici ce qu'il s'est passé, comment s'est construit mon couple, comment sont arrivés mes deux amours de loulous, comment le temps passe et comment se désunissent deux personnes, pour en arriver à l'ultime séparation puis le divorce. Les causes probables, les conséquences, les gens qui douillent autour, les tracas, les joies également, parce qu'il ne faut pas se dire que tout ça n'est que gris et noir, il y a de sacrées crises de fou-rires, de rigolades et d'autodérision.

Si vous le souhaitez donc, bienvenue à bord...

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